Gideon Sa’ar accuse l’ONU et la Cour internationale de Justice de mener une “persécution systématique” contre Israël.

28 avril 2025 - 18:24

Alors que la Cour internationale de Justice ouvre cette semaine des audiences sur la légalité de la loi israélienne visant à mettre fin aux activités de l’UNRWA, Israël a annoncé qu’il boycotterait les débats. Le gouvernement dénonce une manœuvre politique et une délégitimation orchestrée par les instances internationales. Plus de 40 pays et organisations, dont l’ONU, interviendront pour demander un avis juridique sur cette décision controversée.

"J'accuse. J'accuse l'UNRWA. J'accuse l'ONU. Le secrétaire général de l'ONU. Tous ceux qui abusent du droit international et de ses institutions pour priver Israël l'État le plus attaqué au monde de son droit fondamental à se défendre" a déclaré le ministre des affaires étrangères   Gideon Sa'ar.

Dans le meme temps Gideon Sa'ar a précisé dans sa déclaration qu'"Israël ne fait pas partie de la Cour internationale de Justice, les ordonnances ont été soumises de manière illégale". "C'est une campagne palestinienne. L'objectif n'est pas la justice. La Cour pénale devient un outil politique du côté palestinien. Ce n'est pas Israël qui devrait être jugé. Ce sont l'ONU et l'UNRWA qui devraient être jugés. L'ONU est devenue un organe corrompu, anti-israélien et antisémite. Des preuves claires démontrent que sous l'ONU et son secrétaire général, Antonio Guterres, des terroristes employés par l'UNRWA ont activement participé au massacre du 7 octobre. Il a même dissimulé cela par la suite" a-t-il affirmé.

L'initiatrice de la loi, la députée Yulia Malinovsky, du parti Israël Beytenou, a réagi aux audiences de la CIJ en écrivant sur X qu'elles sont "totalement inutiles". "Si la Cour antisémite de La Haye savait que le gouvernement israélien n'a rien fait avec les lois de l'UNRWA et que l'agence terroriste fonctionne normalement, elle comprendrait que ces discussions sont totalement inutiles.

Israël sera sous pression juridique continue cette semaine à la CIJ, alors que des avocats de plus de 40 pays devraient faire valoir que l'interdiction de toute coopération avec l'UNRWA constitue une violation de la convention de l'ONU. Les cinq jours d'audiences ont acquis une nouvelle urgence suite à la décision d'Israël du 2 mars de bloquer toute aide à Gaza, mais le débat se concentrera sur la question de savoir si Israël - en tant que signataire de la convention de l'ONU - a agi illégalement en annulant les immunités accordées à un organisme de l'ONU. Pour rappel, Israël a cessé tout contact et coopération avec l'organisation à Gaza, dans les territoires et à Jérusalem-Est en novembre, affirmant que l'agence collabore avec le Hamas, affirmation contestée par l'ONU.

Au total, 45 pays et organisations, y compris l'ONU elle-même, ont demandé un avis consultatif du panel de 15 juges sur les actions d'Israël. Les seuls pays susceptibles de défendre Israël devant la Cour sont les États-Unis et la Hongrie. Israël a soumis une défense écrite, mais ne présentera pas de défense orale cette semaine.

Raphaël Uzan 

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article