La division numérique du ministère israélien des Affaires étrangères a lancé une campagne unique en son genre, afin de porter à la connaissance des pays arabes les preuves des crimes sexuels commis par le Hamas.
ILAN BENATAR
Cette campagne sera diffusée sur les chaînes du ministère en langue arabe sur les réseaux sociaux : Facebook, X (anciennement Twitter), Instagram, TikTok et YouTube, qui cumulent plus de cinq millions de followers, et une exposition d'environ 10 millions de vues hebdomadaires.
Dans le cadre de cette campagne, des dizaines d'articles issus des médias internationaux traitant de ces abus sexuels, des témoignages de survivants et de personnes enlevées libérées, ainsi que des récits de membres des forces de secours témoins des atrocités ont été traduits en arabe. Le rapport de la secrétaire générale adjointe de l'ONU, Pramila Patten, confirmant l'existence de preuves d'agressions sexuelles commises le 7 octobre, a lui aussi été traduit.
Ces témoignages très difficiles sont relayés par des femmes israéliennes qui lisent en arabe face caméra. Le projet met notamment l'accent sur la comparaison entre les crimes du Hamas contre les femmes israéliennes et les crimes de l'Etat islamique contre les femmes yézidies en Irak, en raison de la familiarité du monde arabe avec la cruauté de Daesh. Le parallélisme des deux organisations terroristes qui mènent des actions similaires - enlèvements, détention en captivité, abus sexuels, viols - est ainsi mis en évidence.
Le ministère des Affaires étrangères justifie son initiative en expliquant que les spectateurs des chaînes de télévision du monde arabe et les internautes qui surfent sur les principaux sites d'information du Moyen-Orient ne trouvent sur ces médias aucune mention des crimes sexuels commis par le Hamas le 7 octobre. Le chef de la diplomatie israélienne, Israel Katz explique notamment que "Les médias arabes évitent de couvrir les crimes du Hamas en général et les crimes sexuels en particulier, entretenant ainsi l’ignorance et établissant un discours anti-israélien parmi le public arabophone ».