Comme il est de coutume, le Conseil Représentatif des institutions juives de France publie un rapport sur l’état de l’antisémitisme en France sur la base des chiffres recensé par le service de protection de la communauté juive en collaboration avec la place Beauveau. Pour la deuxième année consécutive, les chiffres sont alarmants.
Aurore Bergé, ministre chargée de la lutte contre les discriminations, nous prévenait déjà fin 2024 : « En 2024, nous allons être quasiment au même niveau que le nombre d'actes antisémites recensés en 2023. » Malheureusement, la ministre ne s'est pas trompée. Pour la deuxième année consécutive, le nombre d’actes antisémites est historiquement élevé, atteignant 1 570 actes recensés.
Donnée particulièrement inquiétante : 65,2 % de ces actes sont des atteintes aux personnes, dont 10 % impliquent des violences physiques. Le rapport du CRIF révèle par ailleurs que la question palestinienne revient de façon récurrente. Autre aspect particulièrement effrayant de ce rapport : le milieu scolaire n’est pas épargné. En 2024, 192 plaintes pour antisémitisme à l’école ont été déposées. Toutefois, ces chiffres sont bien inférieurs à ceux dont dispose le ministère de l’Éducation nationale. La majorité des actes signalés par les établissements ne font pas l’objet d’une plainte, ce qui les rend invisibles pour la Place Beauvau.
Il y a dix jours, Bruno Retailleau révélait déjà que les juifs de France étaient la communauté la plus touchée par les discriminations. Alors qu’ils ne représentent que 1 % de la population, les agressions contre les juifs comptent pour 57 % des actes antireligieux dans notre pays.
Jérémy Chicheportiche