Après Israël, la Cisjordanie et la Jordanie, Emmanuel Macron s’est rendu en Egypte aujourd’hui. Le président s’est entretenu avec son homologue égyptien al-Sissi avec la paix en ligne de mire. La marine française va venir en aide aux hôpitaux de Gaza annonce le chef de l’Etat.
Suite et fin aujourd’hui de la tournée diplomatique d’Emmanuel Macron au Moyen-Orient. Le chef de l’Etat est arrivé dans l’après-midi au Caire. Objectif de cette visite : éviter une escalade du conflit et relancer le processus de paix dans la région. Aux côtés de son homologue le président al-Sissi, Emmanuel Macron évoque une période "éminemment sombre".
Face aux critiques de la reine de Jordanie du "deux poids deux mesures", il a tenu à clarifier les positions de la France sur le conflit : "La France ne pratique pas le double standard. Le droit international s’applique à tout le monde et la France a toujours porté des valeurs universelles d’humanisme. Toutes les vies se valent, il n’y a pas de hiérarchie."
Dans la foulée, Emmanuel Macron a précisé que 31 ressortissants français sont morts lors des attaques du 7 octobre. Il a également salué le rôle de médiation de l’Egypte dans le processus de libération des otages : "Plus de 200 otages sont aujourd’hui détenus par le Hamas. (...) Tous doivent être libérés dans les meilleurs délais et je vous remercie sincèrement pour les efforts que vous effectuez depuis le 7 octobre dernier."
Seule autre nation à avoir une frontière avec la Bande de Gaza, l’Egypte joue un rôle majeur dans le conflit. C’est par ce pays via le passage de Rafah que l’aide humanitaire entre dans l’enclave palestinienne. Un soutien que va apporter la France d’ici deux jours. Des navires de la marine nationale et des avions vont venir appuyer les hôpitaux de la Bande de Gaza.
Avant l’Egypte, Emmanuel Macron était en Cisjordanie hier soir pour rencontrer le chef de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Une visite au cours de laquelle le chef de l’Etat a insisté sur la différence entre le Hamas et la cause palestinienne. "Rien ne justifie le terrorisme" a martelé Emmanuel Macron qui souhaite une aide "extraordinaire" pour les populations gazaouis. Il a poursuivi avec cette phrase : "La vie d’un civil vaut celle d’un autre civil quelle que soit sa nationalité." Le président français adopte donc sa posture du "en même temps" soutenant d’un côté le peuple israélien face aux atrocités du Hamas et insistant de l’autre sur le sort de la Palestine. Reste à voir maintenant si cette tournée débouchera sur de réelles avancées.
Jérémy Desiderati.